Sélectionner une page

Sommaire

  1. Qu’est-ce que DJI Terra ?
  2. Fonctionnalités principales de DJI Terra
  3. Comment fonctionne DJI Terra ? (Workflow d’utilisation)
  4. Avantages et points forts de DJI Terra
  5. DJI Terra pour l’agriculture
  6. DJI Terra pour la construction et le génie civil
  7. DJI Terra pour la gestion d’infrastructures
  8. Comparaison de DJI Terra avec Pix4D
  9. Comparaison de DJI Terra avec DroneDeploy
  10. Accessoires compatibles et recommandés
  11. FAQ sur DJI Terra
  12. Conclusion

1. Qu’est-ce que DJI Terra ?

DJI Terra est un logiciel de cartographie et de modélisation 3D spécialement conçu pour exploiter les données des drones DJI. Lancé en 2019 par DJI (leader des drones civils), ce logiciel tout-en-un permet de transformer des images aériennes en cartes 2D détaillées, en modèles 3D réalistes et en nuages de points exploitables. Son objectif est de rendre la photogrammétrie par drone accessible aux professionnels comme aux passionnés, en automatisant le traitement des données et en fournissant des résultats visuels et métriques concrets.

Concrètement, DJI Terra prend en charge l’ensemble du flux de travail de la cartographie par drone : planification de mission de vol, capture des photos avec un drone, traitement photogrammétrique pour reconstruire la scène, et outils d’analyse et d’export des résultats. La force de DJI Terra réside dans son intégration poussée avec les drones DJI : le logiciel utilise de façon optimale les métadonnées des caméras DJI (informations de lentille, géolocalisation RTK, etc.) pour améliorer la précision et la rapidité des reconstructions. En quelques clics, un utilisateur peut obtenir une orthophoto (mosaïque d’images géoréférencées) ou un modèle 3D de terrain prêt à être exploité.

Destiné d’abord aux drones DJI Enterprise (gamme professionnelle de DJI), DJI Terra a rapidement évolué pour supporter divers capteurs et scénarios. Il gère non seulement les images en lumière visible, mais aussi les données LiDAR des capteurs DJI compatibles, ainsi que les images multispectrales pour l’agriculture de précision. Ce logiciel s’adapte ainsi à de nombreux domaines d’application, de l’arpentage géospatial à l’agriculture, en passant par la construction, la gestion d’infrastructures, la sécurité publique ou l’urbanisme.

DJI Terra est un logiciel optimisé pour une utilisation pratique : il offre une interface conviviale pour les débutants tout en intégrant des fonctionnalités avancées attendues par les experts. Des mises à jour régulières viennent enrichir ses capacités (par exemple, prise en charge de nouveaux formats de données, amélioration de l’algorithme photogrammétrique, etc.).

La démocratisation de cette technologie est notable : autrefois réservée à des géomètres experts munis de logiciels complexes, la cartographie par drone devient accessible à un plus large public grâce à des outils comme DJI Terra. Le logiciel est en constante amélioration depuis sa création, incorporant les retours des utilisateurs et les évolutions du secteur. En un mot, DJI Terra transforme un drone équipé d’une caméra en un outil de numérisation du monde à la portée de tous ceux qui souhaitent exploiter la puissance de la donnée géospatiale.

Dans ce guide technique, nous explorerons en détail les fonctionnalités de DJI Terra, ses avantages, des exemples concrets d’utilisation dans différents secteurs, une comparaison avec d’autres solutions (telles que Pix4D et DroneDeploy), les accessoires recommandés, ainsi qu’une FAQ pour répondre aux questions courantes.

2. Fonctionnalités principales de DJI Terra

DJI Terra regorge de fonctionnalités qui facilitent la cartographie aérienne et la création de modèles numériques à partir de vos vols de drone. Voici un aperçu de ses principales fonctionnalités :

  • Planification de missions de vol intelligentes : DJI Terra intègre un module de planification qui permet de définir facilement le survol à effectuer avec votre drone. Vous pouvez tracer une zone sur une carte ou un itinéraire, et le logiciel génère automatiquement le plan de vol optimisé (altitude, trajectoires en quadrillage, points de virage, etc.). Plusieurs modes de mission sont disponibles : mission de zone (survol en grille pour cartographie 2D), mission oblique (prises de vue inclinées pour améliorer les modèles 3D), mission linéaire/corridor (pour suivre une route, une ligne électrique ou un fleuve) et mission par points de passage (waypoints personnalisés). Cette planification automatisée assure une couverture photo complète et homogène, avec les taux de chevauchement nécessaires pour la photogrammétrie.

  • Cartographie 2D (orthophotographies) : Une fois les images capturées, DJI Terra peut générer des cartes 2D haute résolution. Le logiciel assemble les photos aériennes en une orthomosaïque géoréférencée, c’est-à-dire une image cartographique continue et à l’échelle réelle, corrigée des déformations. En parallèle, Terra peut produire un Modèle Numérique de Surface (MNS) dérivé des données (représentation des élévations du sol et des objets). Ces cartes 2D servent par exemple à établir des plans, des relevés topographiques, ou à calculer des distances et des surfaces avec précision. L’algorithme de DJI Terra est optimisé pour éviter les distorsions sur les bords et garantir une haute précision géométrique sur l’ensemble de la zone mappée.

  • Modélisation 3D avancée : DJI Terra excelle également dans la reconstruction 3D. À partir des mêmes images (prises sous plusieurs angles), le logiciel calcule un nuage de points 3D dense puis génère un maillage texturé (maillage triangulaire avec textures photo) reproduisant fidèlement le terrain, la végétation, les bâtiments ou infrastructures survolés. Les modèles 3D produits sont réalistes et précis au centimètre près (notamment avec un drone équipé de RTK). Le moteur de Terra exploite des optimisations spécifiques pour accélérer le traitement, comme l’utilisation automatique des paramètres de calibration caméra propres aux modèles DJI. De plus, des options permettent de simplifier le maillage si nécessaire pour obtenir un modèle moins lourd, plus facile à manipuler tout en conservant les détails essentiels.

  • Analyse et mesures dans le logiciel : Une fois la carte ou le modèle généré, DJI Terra propose des outils intégrés pour exploiter ces résultats. Vous pouvez effectuer des mesures de distance (par exemple la longueur d’un segment sur la carte, ou les dimensions d’un bâtiment dans le modèle 3D), calculer des surfaces et des volumes (idéal pour mesurer le volume d’un tas de matériaux ou le cubage d’un creux à combler). Ces mesures s’effectuent directement sur l’interface, en quelques clics, et s’avèrent très utiles pour l’inspection de chantiers, le calcul de stocks, ou l’analyse de terrains agricoles. Terra permet également de placer des annotations ou des repères sur la carte/modèle, par exemple pour marquer des points d’intérêt, signaler une anomalie observée, ou extraire des coordonnées précises.

  • Prise en charge des données LiDAR : Au-delà des photos classiques, DJI Terra supporte les données issues de capteurs LiDAR DJI comme le Zenmuse L1. En un clic, il est possible de traiter un nuage de points LiDAR brut provenant d’un vol pour obtenir un nuage de points géoréférencé et optimisé. Terra applique des calculs de trajectoire et des corrections pour améliorer la précision, puis peut effectuer une classification du sol automatique (séparation des points du sol vs. végétation/structures). À partir de ce nuage filtré, le logiciel génère un Modèle Numérique de Terrain (MNT) ou Modèle Numérique d’Élévation (MNE) dépourvu des objets au-dessus du sol, ainsi que des courbes de niveau. Cela est particulièrement utile en génie civil ou gestion forestière. Le support natif du LiDAR dans Terra évite d’avoir à utiliser un logiciel tiers pour exploiter ce type de données – tout est centralisé.

  • Support des caméras multispectrales : DJI Terra est également compatible avec les capteurs multispectraux comme la Phantom 4 Multispectral ou la Mavic 3 Multispectral (Mavic 3M). Le logiciel reconnaît les différentes bandes spectrales capturées (rouge, vert, bleu, infrarouge, etc.) et permet de produire des cartes d’indices de végétation. Par exemple, Terra peut générer des cartes NDVI, NDRE ou autres indices couramment utilisés en agriculture pour évaluer la santé des cultures. Ces couches cartographiques aident à repérer les zones de stress hydrique, de maladie ou de carence nutritive dans un champ, directement à partir des données du drone, ce qui constitue un atout majeur pour l’agriculture de précision. (Notons que Terra fournit les couches d’indices, qui peuvent ensuite être analysées par un agronome ; le logiciel ne fait pas d’analyse agronomique en soi mais fournit les données prêtes à l’emploi.)

  • Export vers de multiples formats : Pour favoriser l’exploitation des résultats en dehors du logiciel, DJI Terra offre l’export des produits dans des formats standards. On peut ainsi exporter l’orthophoto en TIFF haute résolution (GeoTIFF), le nuage de points en LAS ou LAZ (format standard pour les points 3D), le modèle 3D en format OBJ ou PLY (lisibles dans la plupart des logiciels de DAO/CAO ou de rendu 3D), et les courbes de niveau en DXF par exemple. Cette compatibilité assure que les données générées avec Terra pourront être importées dans des SIG (systèmes d’information géographique), des logiciels de topographie, ou partagées avec des clients sans problème. DJI Terra supporte également les systèmes de coordonnées personnalisés : on peut reprojeter les résultats dans le système désiré (par exemple CC43, WGS84 UTM, etc.) afin de correspondre aux référentiels géodésiques locaux.

  • Rapports de qualité : Pour les professionnels soucieux de la précision, Terra génère automatiquement un rapport de qualité après chaque reconstruction. Ce rapport comprend des informations telles que la précision de localisation, l’erreur de réprojection, le nombre d’images utilisées, etc. Il permet de vérifier si les critères de précision sont atteints et d’identifier d’éventuels problèmes (par exemple images floues écartées, ou besoin de plus de points de contrôle). Le rapport peut être exporté en PDF pour archivage ou pour être communiqué au client, attestant du sérieux du processus de cartographie.

En résumé, DJI Terra offre un ensemble complet de fonctionnalités couvrant tous les besoins d’un projet de cartographie par drone, de la préparation du vol jusqu’à l’exportation des résultats finis, avec des outils d’analyse intégrés. Cette richesse fonctionnelle, combinée à une interface unifiée, rend le logiciel particulièrement attractif pour gagner en efficacité sur le terrain et au bureau.

3. Comment fonctionne DJI Terra ? (Workflow d’utilisation)

Pour mieux comprendre l’utilisation de DJI Terra, détaillons les étapes typiques d’un workflow de cartographie par drone avec ce logiciel :

Étape 1 : Planification du vol
La première phase consiste à planifier la mission de vol du drone dans DJI Terra. Sur l’interface cartographique du logiciel, vous définissez la zone à cartographier ou le trajet à suivre. Concrètement, il s’agit de tracer un polygone englobant la zone d’intérêt (par exemple un champ, un chantier, une section de route) ou une ligne dans le cas d’un corridor linéaire. Vous choisissez ensuite le mode de mission approprié (zone 2D, oblique 3D, corridor, etc.) et ajustez les paramètres clés : altitude de vol (en fonction de la résolution voulue), chevauchement frontal et latéral des photos (généralement 70-80% pour assurer une bonne couverture), vitesse du drone, angle de la caméra, etc. DJI Terra calcule automatiquement le plan de vol optimisé : il génère le tracé des trajectoires que le drone suivra, ainsi que les points où des photos seront prises. À ce stade, on peut aussi intégrer des points de passage (waypoints) spécifiques si l’on souhaite que le drone prenne des photos à des emplacements précis, ou définir des zones à éviter. Une fois satisfait de la mission, on connecte le logiciel au drone (via la radiocommande) pour envoyer le plan de vol.

Étape 2 : Acquisition des données par le drone
Après la planification, place au terrain. Le drone décolle et exécute la mission telle que planifiée par DJI Terra. Il suit automatiquement le parcours prévu et capture les images aux intervalles définis. L’utilisateur peut suivre en temps réel la progression du vol sur l’écran et voir les photos se prendre une à une. DJI Terra propose d’ailleurs un mode de cartographie en temps réel pour les missions 2D : au fur et à mesure que le drone envoie les photos (par télémétrie via la radiocommande), le logiciel assemble progressivement un aperçu de la carte. Cela permet d’identifier immédiatement si des zones n’ont pas été couvertes ou si le résultat semble cohérent, avant même la fin du vol. Une fois le vol terminé, le drone revient avec toutes les données nécessaires stockées sur sa carte mémoire. On les transfère alors sur l’ordinateur (soit via le câble USB direct si Terra était connecté au drone, soit en insérant la carte microSD dans le PC).

Étape 3 : Traitement des images et reconstruction
Vient ensuite la phase de traitement photogrammétrique dans DJI Terra. L’utilisateur importe l’ensemble des photos capturées dans un nouveau projet Terra. Le logiciel reconnaît automatiquement les paramètres de prise de vue (coordonnées GPS, calibrations caméras DJI connues, etc.). On sélectionne le type de reconstruction désiré : 2D (orthophoto + MNS) ou 3D (nuage de points + maillage). Des réglages de qualité peuvent être ajustés : par exemple mode rapide pour un résultat plus rapide mais légèrement moins détaillé, ou mode haute précision optimisé (plus lent mais maximum de détails). Si des points de contrôle au sol (GCP) ont été relevés sur le terrain avec un GPS de précision, c’est à cette étape qu’on les importe et qu’on les associe aux images, afin d’augmenter la précision absolue du modèle. Une fois ces paramètres définis, on lance le traitement. DJI Terra va alors aligner les images (trouver les points communs entre photos), calculer la position 3D de millions de points (nuage de points), puis générer les produits finaux (mosaïque 2D, modèle 3D, etc.). Cette étape peut prendre de quelques minutes à quelques heures selon le nombre de photos et la puissance de l’ordinateur. Par exemple, Terra est capable de traiter quelques centaines de photos en une heure sur un PC performant. Pendant le calcul, un indicateur de progression est affiché et le logiciel produit également un rapport de qualité à la fin.

Étape 4 : Analyse des résultats
Une fois la reconstruction terminée, l’utilisateur découvre les résultats directement dans DJI Terra. La carte 2D ou le modèle 3D s’affiche à l’écran. À ce stade, il est crucial de vérifier la qualité : on peut contrôler visuellement que toutes les zones d’intérêt sont bien couvertes, que la résolution est suffisante, et se référer au rapport de qualité pour les métriques d’erreur. Ensuite, on utilise les outils d’analyse intégrés selon les besoins du projet. Par exemple, mesurer la distance entre deux points spécifiques, calculer la surface d’une parcelle ou le volume d’un tas mesuré sur l’orthophoto. Dans le modèle 3D, on peut pivoter la scène, zoomer sur un détail, et annoter des éléments (par ex., repérer une fissure sur une façade modélisée ou la hauteur d’un arbre). Si des points d’intérêt ont été marqués, on peut relever leurs coordonnées ou hauteurs. L’analyse peut aussi consister à comparer le modèle avec des données antérieures (par exemple, dans un suivi de chantier, comparer le modèle du mois courant avec celui du mois précédent pour voir l’évolution).

Étape 5 : Export et exploitation externe
La dernière étape du workflow consiste à exporter les résultats pour partage ou utilisation dans d’autres logiciels. Depuis DJI Terra, on choisit les formats désirés pour chaque type de données : l’orthophoto en GeoTIFF pour un SIG, le modèle 3D en OBJ ou PLY pour un logiciel de DAO 3D, le nuage de points en LAS pour de la modélisation ou de l’analyse plus poussée (par ex., dans un logiciel de CAO ou d’infrastructure). On peut aussi extraire des courbes de niveau en DXF si le relief est important pour un projet de génie civil. Les exports géoréférencés permettent de charger ces données dans n’importe quel outil tiers tout en conservant leur positionnement dans l’espace réel. Après export, ces fichiers peuvent être fournis aux clients, intégrés dans des rapports ou combinés avec d’autres sources de données (plans CAD, relevés existants) pour finaliser l’analyse. DJI Terra ayant déjà assuré la majeure partie du travail de traitement, l’équipe projet peut ainsi se concentrer sur l’interprétation et la prise de décision à partir des données fiables obtenues.

En suivant ces étapes, on voit que DJI Terra simplifie grandement le processus de cartographie par drone. Même un utilisateur non spécialiste en photogrammétrie peut, grâce à l’automatisation du logiciel, passer du vol de drone à la carte ou au modèle utilisable en peu de temps. Ce workflow intégré évite les allers-retours entre multiples logiciels et réduit les risques d’erreur, tout en laissant la possibilité d’affiner le résultat via des points de contrôle ou des paramètres avancés pour ceux qui ont des exigences élevées.

4. Avantages et points forts de DJI Terra

Au-delà de ses fonctionnalités techniques, DJI Terra se distingue par plusieurs atouts clés qui le rendent particulièrement intéressant à utiliser dans le cadre de projets de cartographie par drone :

  • Solution intégrée de bout en bout : Terra offre une expérience fluide allant de la planification de vol à l’analyse des résultats, le tout au sein d’une même application. Cette intégration réduit la complexité opérationnelle. L’utilisateur n’a pas besoin de jongler entre différentes plateformes pour préparer sa mission, traiter ses images et exploiter ses cartes – tout se fait dans Terra. Par exemple, un géomètre équipé d’un drone DJI peut planifier son survol, lancer le drone, obtenir la carte 2D, mesurer une distance et exporter le plan, sans quitter le logiciel. Cette simplicité de flux de travail se traduit par un gain de temps et une diminution du risque d’erreurs de manipulation.

  • Optimisation pour l’écosystème DJI : Puisque Terra est développé par DJI, il est parfaitement optimisé pour fonctionner avec le matériel DJI. Cela se traduit par des performances accrues lorsque vous utilisez des drones et caméras de la marque. Terra sait exploiter les données spécifiques des capteurs DJI (comme les paramètres de calibration de la caméra, les données IMU, les corrections RTK) mieux qu’un logiciel générique. Concrètement, cela signifie des reconstructions souvent plus rapides et plus stables, car le logiciel “connaît” le profil de distorsion de votre caméra ou les caractéristiques de votre capteur LiDAR. De plus, l’interface Terra et les télépilotes DJI partagent une certaine logique commune, ce qui facilite la prise en main pour un opérateur déjà habitué aux produits de la marque.

  • Rapidité et efficacité : DJI Terra est conçu pour traiter rapidement les données, tirant parti du GPU et de la puissance de calcul moderne. Des optimisations logicielles permettent, par exemple, de traiter en une heure des milliers de photos là où d’autres solutions pourraient nécessiter plus de temps sur la même machine. La fonctionnalité de cartographie en temps réel (génération d’une orthomosaïque sommaire pendant le vol) illustre cette quête de rapidité : sur le terrain, un secouriste ou un militaire peut déjà visualiser la zone cartographiée sans attendre la fin du post-traitement. Cette vélocité n’enlève rien à la qualité : Terra parvient à combiner efficacité et précision, ce qui est un avantage décisif pour les opérations où le facteur temps compte.

  • Précision et fiabilité des résultats : Grâce à la prise en charge du RTK/PPK et des points de contrôle, Terra offre des résultats fiables du point de vue géospatial. Les cartes produites peuvent atteindre la précision centimétrique, rendant le logiciel apte pour des applications professionnelles exigeantes (suivi de chantiers, cadastrage, etc.). Le fait que Terra propose des indicateurs de qualité (rapport d’erreurs) donne confiance à l’utilisateur sur la validité des mesures qu’il en tirera. La stabilité du logiciel est également un point fort mis en avant : Terra est testé sur des projets complexes et volumineux (plusieurs dizaines de milliers d’images en mode cluster, par exemple) et s’avère capable de les gérer via ses fonctionnalités de répartition de charge, sans plantages intempestifs.

  • Polyvalence d’utilisation : Un avantage majeur de DJI Terra est d’être un couteau-suisse de la cartographie drone. Dans un même environnement, on peut aussi bien réaliser un plan topographique 2D, qu’un modèle 3D d’un bâtiment historique, ou traiter un nuage de points LiDAR. Cette polyvalence évite d’avoir à acquérir et apprendre plusieurs logiciels spécialisés pour chaque tâche – Terra sait tout faire ou presque. Pour une entreprise multi-activités (par exemple, un bureau d’études qui fait à la fois de l’auscultation de structure, de l’agriculture de précision et du relevé topographique), investir dans Terra est plus rentable que de multiplier les outils. De plus, Terra s’adapte à l’échelle du projet : il est aussi pertinent pour cartographier une petite zone (quelques dizaines de photos) que de très grands sites (avec son mode cluster qui permet d’exploiter plusieurs PC en parallèle pour accélérer le calcul).

  • Support et évolutivité : DJI étant un acteur majeur du drone, le logiciel Terra bénéficie d’un support actif et de mises à jour régulières. Cela signifie que les utilisateurs voient le produit évoluer et s’améliorer au fil du temps. De nouvelles fonctionnalités viennent enrichir l’application (par exemple l’ajout du support de nouveaux formats d’export, l’amélioration de l’algorithme 3D, la compatibilité avec les dernières caméras DJI). Acheter Terra, c’est donc investir dans une solution pérenne, maintenue par une entreprise solide. En cas de souci technique, l’utilisateur peut se tourner vers le réseau DJI Enterprise pour obtenir de l’aide. Cette tranquillité d’esprit n’est pas négligeable pour des projets critiques. De plus, l’écosystème DJI comprend aussi d’autres logiciels complémentaires (comme DJI FlightHub pour la gestion de flottes de drones, ou DJI Modify pour l’édition de modèles 3D) qui peuvent s’interfacer avec Terra, offrant une suite cohérente pour les professionnels.

En résumé, DJI Terra séduit par ses avantages tant opérationnels (gain de temps, facilité) que techniques (optimisation, précision). Il apporte une réponse efficace aux besoins du terrain tout en étant soutenu par une vision à long terme du fabricant. Ces points forts expliquent pourquoi de plus en plus d’utilisateurs de drones se tournent vers Terra pour concrétiser leurs projets de cartographie et de modélisation 3D en toute confiance.

5. DJI Terra pour l’agriculture

L’agriculture de précision est l’un des domaines où DJI Terra apporte une valeur ajoutée considérable. En exploitant les drones équipés de capteurs appropriés, les agriculteurs et conseillers agricoles peuvent cartographier rapidement de vastes parcelles et obtenir des informations cruciales pour la gestion des cultures.

Une application typique est la création de cartes de vigueur végétale. Par exemple, en faisant voler un drone (comme le Phantom 4 Multispectral ou le Mavic 3 Multispectral) au-dessus des champs, on collecte des images multispectrales que DJI Terra va assembler en orthophotos calibrées. Le logiciel est capable de générer automatiquement des cartes NDVI (indice de végétation normalisé) à partir de ces données. Ce type de carte met en évidence, par des dégradés de couleurs, les zones où la végétation est dense et en bonne santé (indice élevé) versus les zones où les plantes sont clairsemées ou stressées (indice faible). En un coup d’œil, l’agriculteur peut repérer les parcelles en souffrance : problèmes d’irrigation, maladies, infestations de parasites ou carences en nutriments. Grâce à DJI Terra, ces informations cruciales sont obtenues rapidement après le vol du drone, ce qui permet une réactivité accrue (par exemple, ajuster l’irrigation le jour même, ou traiter une zone malade avant qu’elle ne s’étende).

Outre la santé des cultures, DJI Terra facilite d’autres tâches agricoles. La cartographie de champ en elle-même est précieuse : obtenir une orthophoto haute résolution d’une exploitation permet de mesurer précisément les superficies cultivées, de planifier les semis ou fertilisations, et de conserver un historique visuel de l’évolution des parcelles au fil des saisons. Par exemple, un viticulteur peut modéliser en 3D ses parcelles de vigne et analyser la vigueur des ceps sur des pentes difficilement accessibles à pied. Un céréalier peut quant à lui suivre la croissance de ses céréales, déceler des zones de verse (plantes couchées) après un orage grâce au modèle 3D, ou encore estimer le volume de stock de foin entreposé en mesurant ce volume via le nuage de points généré.

Dans l’irrigation agricole, Terra aide également. En produisant un modèle en relief d’un terrain agricole, on peut repérer les cuvettes où l’eau a tendance à stagner ou au contraire les zones en hauteur qui s’assèchent plus vite. Cela guide l’installation de systèmes d’irrigation plus efficients ou le reprofilage de certaines parcelles pour un écoulement optimal de l’eau. Par exemple, un riziculteur pourrait utiliser le modèle 3D pour vérifier le nivellement d’une rizière, condition essentielle pour une submersion uniforme.

Un autre domaine agricole où le drone et Terra sont utiles est l’arboriculture. En survolant un verger, le drone muni d’une caméra RGB classique suffit à générer un orthoplan du verger avec DJI Terra, où chaque arbre est géolocalisé. On peut ainsi compter les arbres, mesurer leur envergure depuis l’orthophoto, et détecter ceux qui manquent (trou dans les alignements) ou dont la canopée est anormalement peu fournie (symptôme possible de maladie). Le suivi annuel de ces cartes permet d’anticiper le replantage et d’évaluer la croissance.

Enfin, un avantage clé de DJI Terra dans le contexte agricole est la rapidité et la simplicité. Les fenêtres d’intervention en agriculture peuvent être étroites (par exemple traiter avant la floraison, ou diagnostiquer un stress hydrique en pleine canicule). La capacité de Terra à produire des cartes exploitables dans la journée offre un vrai gain de temps. De plus, les agriculteurs n’ont souvent pas de compétences poussées en SIG ou en photogrammétrie : l’interface intuitive de Terra et l’automatisation des calculs leur permettent d’obtenir des résultats fiables sans devoir faire appel systématiquement à un prestataire. Cela réduit les coûts et démocratise l’usage du drone dans les exploitations de toute taille.

En résumé, DJI Terra s’impose comme un outil technologique au service des agriculteurs, qui leur fournit des yeux dans le ciel et un jumeau numérique de leurs cultures. Qu’il s’agisse d’améliorer les rendements, de cibler les traitements phytosanitaires, de mieux gérer l’eau ou simplement de gagner du temps sur les inspections de parcelles, l’adoption de la cartographie par drone avec Terra constitue un atout concurrentiel pour l’exploitation agricole moderne.

6. DJI Terra pour la construction et le génie civil

Le secteur de la construction, du BTP et du génie civil a été révolutionné par l’arrivée des drones, et DJI Terra joue ici un rôle de facilitateur de premier plan. Sur un chantier, le logiciel permet de documenter le terrain avant, pendant et après les travaux avec une précision et une rapidité difficilement atteignables par les méthodes traditionnelles.

Avant le démarrage d’un projet, une entreprise de construction peut déployer un drone pour réaliser un relevé topographique initial du site. DJI Terra traitera ces données pour produire un modèle 3D détaillé du terrain naturel ainsi qu’une orthophoto. Ces informations serviront aux géomètres et ingénieurs pour planifier les travaux : connaître les dénivelés, repérer les obstacles, calculer les volumes de terre à déplacer (coupes et remblais) grâce au modèle numérique. Par exemple, sur la construction d’une route ou d’un lotissement, le MNT (Modèle Numérique de Terrain) généré par Terra offre une base précise pour concevoir le projet, sans avoir eu besoin d’envoyer une équipe arpenter chaque mètre du terrain. Cela fait gagner un temps précieux en phase d’études.

Pendant le chantier, DJI Terra devient un outil de suivi d’avancement. En effectuant des vols réguliers (hebdomadaires, mensuels) au-dessus du site, on obtient une série de cartes 2D et de modèles 3D à différentes étapes. Ces jumeaux numériques successifs permettent de comparer l’état actuel aux plans prévus, d’identifier les écarts ou retards, et de documenter chaque étape pour les parties prenantes. Par exemple, un chef de projet peut superposer l’orthophoto récente sur le plan d’exécution pour vérifier que les fondations ont bien été coulées à l’endroit et aux dimensions attendues. S’il constate une divergence, il peut agir rapidement. De même, pour les maîtres d’ouvrage ou les clients finaux, visualiser l’avancement réel via un modèle 3D est très parlant : on peut faire un tour virtuel du chantier, ce qui est plus concret que des rapports écrits.

DJI Terra excelle aussi dans la mesure de volumes sur chantier. La gestion des déblais et remblais, ou l’inventaire des matériaux stockés, est un aspect crucial. Traditionnellement, calculer le volume d’un tas de gravats ou d’une butte terrassée nécessite un mesurage manuel fastidieux ou l’utilisation d’outils de mesure laser au sol. Avec Terra, il suffit de modéliser la zone et d’utiliser l’outil de calcul de volume sur le nuage de points. Par exemple, après une excavation, on peut déterminer précisément le volume de terre retirée en comparant le MNT avant/après ou en délimitant la forme du trou sur le modèle 3D. Ceci aide à optimiser le nombre de camions nécessaires à l’évacuation et à éviter des coûts imprévus. Idem pour un stock de sable ou de gravier : un simple vol de drone en fin de mois et Terra fournira le volume restant, utile pour la gestion des approvisionnements.

La sécurité et l’inspection sont d’autres volets : sur un chantier de grande envergure, certaines structures temporaires (grues, échafaudages) ou définitives (toitures, façades en construction) peuvent être difficiles d’accès. Un drone envoyé pour les inspecter visuellement peut aussi alimenter Terra en images pour modéliser ces éléments. Le modèle 3D haute résolution servira à détecter des problèmes comme un ancrage mal fixé ou un élément mal aligné, sans que le personnel ait à se mettre en danger. Par exemple, pour vérifier l’alignement des panneaux préfabriqués d’une façade d’immeuble en construction, un vol de drone et la reconstruction Terra permettront de comparer la verticale réelle du montage avec la verticale théorique issue des plans.

En génie civil, sur des ouvrages linéaires comme les routes, voies ferrées, canaux, pipelines, Terra devient très utile grâce à son mode de mission « corridor ». Un drone peut suivre la tranchée d’une future canalisation sur des kilomètres et Terra produira une carte orthophoto continue de l’ensemble du tracé. Les ingénieurs peuvent s’en servir pour planifier l’accès aux engins, repérer les propriétés à proximité (pour les démarches d’expropriation ou d’accord de passage), et anticiper les zones sensibles (cours d’eau à traverser, végétation protégée à respecter). Durant les travaux, de nouveaux vols contrôleront que la canalisation est bien posée dans l’emprise prévue, que les remblais sont correctement profilés, etc.

En résumé, sur un chantier, DJI Terra agit comme un assistant digital du conducteur de travaux. Il fournit rapidement des plans actualisés du réel, contribue à la tenue des délais et des budgets en évitant surprises et en facilitant la communication de l’information. La précision centimétrique atteignable avec un drone RTK et Terra signifie que les données peuvent même être utilisées pour des ajustements fins : par exemple, guider une machine de nivellement en se basant sur le modèle du sol. C’est un gain de productivité et de qualité énorme, tout en améliorant la sécurité (moins de personnel exposé sur le terrain pour des relevés). Il n’est donc pas étonnant que de nombreux acteurs de la construction et des travaux publics adoptent DJI Terra dans leur flux de travail.

7. DJI Terra pour la gestion d’infrastructures

La gestion des infrastructures (réseaux de transport, énergies, bâtiments, ouvrages d’art, etc.) exige une connaissance précise et à jour de l’état du terrain et des équipements. DJI Terra, couplé à des drones d’inspection, s’impose comme un outil incontournable pour faciliter l’entretien préventif et curatif de ces infrastructures.

Dans le domaine des transports, prenons l’exemple des routes et autoroutes. Les services d’entretien routier doivent régulièrement inspecter des dizaines voire des centaines de kilomètres de chaussées, de ponts, de tunnels. Traditionnellement, cela mobilise des équipes au sol et peut nécessiter des coupures de circulation. Avec un drone équipé d’une bonne caméra, on peut survoler une portion de route rapidement. DJI Terra permettra ensuite de cartographier le tronçon avec une précision centimétrique. Sur l’orthophoto obtenue, les ingénieurs peuvent détecter les fissures sur la chaussée, l’affaissement de bas-côtés, ou la présence de nids-de-poule. En milieu urbain, une collectivité peut ainsi recenser tous les défauts de surface sur ses routes après l’hiver et planifier de façon optimale les opérations de rebouchage ou de resurfaçage. De plus, en conservant les modèles 3D des ponts survolés, on peut suivre dans le temps l’évolution de leur structure (détection d’une flèche qui s’accentue, ou de dommages après un événement comme une inondation ou un séisme).

Pour les réseaux électriques et télécoms, DJI Terra montre toute son utilité lorsqu’il est combiné avec des capteurs spécifiques. Par exemple, pour la gestion d’un réseau de lignes haute tension, DJI propose le capteur LiDAR Zenmuse L1 ou le tout récent L2. En déployant un drone Matrice équipé du L1 le long des lignes électriques, on capture un nuage de points 3D de la ligne et de la végétation environnante. Terra traite ces données LiDAR pour produire un modèle qui fait apparaître les câbles, pylônes et arbres sous forme de points. On peut alors mesurer les distances entre la végétation et les conducteurs électriques : une partie essentielle de la prévention des incidents (pour éviter qu’une branche ne touche une ligne et provoque une coupure ou un incendie). Terra peut même distinguer le sol et la végétation via la classification automatique, permettant de générer une carte des hauteurs de végétation relative aux lignes. Ainsi, les gestionnaires identifient rapidement les zones où un élagage est nécessaire. Traditionnellement, ces inspections de lignes mobilisent des hélicoptères ou des grimpeurs ; le drone + Terra offre une alternative bien plus économique et sûre, tout en fournissant des données numériques archivables.

Dans le secteur ferroviaire, la surveillance des voies et emprises ferroviaires est également un cas d’usage. Un drone peut effectuer un vol le long des rails (en profitant des créneaux sans circulation) et Terra produira un jumeau numérique de la voie. Cela peut servir à vérifier l’alignement des voies, repérer un affaissement de ballast, ou contrôler l’état des équipements aux abords (clôtures, signalisation). Les tunnels et ponts ferroviaires, difficilement accessibles, peuvent être modélisés en 3D pour inspection visuelle minutieuse depuis le bureau, grâce à la haute résolution des modèles Terra.

La gestion des bâtiments et ouvrages d’art (ponts, barrages, tours) bénéficie également de DJI Terra. Par exemple, un gestionnaire de patrimoine immobilier peut faire mapper en 3D une toiture d’immeuble avec un drone : Terra produira un modèle de toiture détaillé, permettant de repérer des tuiles déplacées, des accumulations de débris, ou de planifier plus facilement des rénovations (en mesurant précisément la surface à couvrir, l’inclinaison, etc.). Pour un barrage ou une digue, les ingénieurs peuvent surveiller année après année la structure via des modèles 3D : la comparaison de nuages de points Terra sur différentes dates peut révéler une déformation anormale ou des zones érodées à renforcer. Autre exemple, sur un pipeline enterré, on pourrait utiliser Terra pour cartographier la trace en surface et détecter des signes d’affaissement ou de fuite (végétation brûlée, sol détrempé) visibles depuis le ciel.

Ce qui rend DJI Terra particulièrement adapté à la gestion d’infrastructures, c’est sa capacité à fournir des données géoréférencées précises et uniformes. Les gestionnaires peuvent intégrer ces orthophotos et modèles dans leurs Systèmes d’Information Géographique (SIG) d’entreprise, en complément des plans existants. Ainsi, lorsqu’une intervention est programmée, ils disposent de la vue la plus récente et détaillée du site, réduisant les imprévus. De plus, le fait de pouvoir travailler en mode hors-ligne est un atout : certaines infrastructures critiques ont des enjeux de sécurité (par exemple sites militaires, installations sensibles) où les données ne doivent pas transiter par un cloud public. Terra, étant un logiciel local, permet de garder le contrôle total des informations captées.

En conclusion, dans la gestion des infrastructures, DJI Terra sert d’outil d’aide à la décision en fournissant une base cartographique et métrique fiable sur laquelle s’appuyer. Que ce soit pour planifier la maintenance d’une route, prévenir la chute d’arbres sur des lignes électriques, ou encore inventorier un réseau d’assainissement, la combinaison drone + Terra offre un gain d’efficacité énorme et enrichit la boîte à outils du gestionnaire moderne.

8. Comparaison de DJI Terra avec Pix4D

Plusieurs logiciels de cartographie par drone existent sur le marché, et Pix4Dmapper (de la société Pix4D) est l’un des plus connus. Comment DJI Terra se positionne-t-il face à cette référence de la photogrammétrie ? Voici une comparaison sur quelques points clés.

Écosystème et compatibilité : Pix4Dmapper est un logiciel agnostique vis-à-vis du matériel : il accepte des images provenant de quasiment n’importe quel drone ou même d’un avion, pourvu que les photos comportent des métadonnées de position ou qu’on puisse les indiquer. DJI Terra, en revanche, est optimisé pour les drones DJI. Historiquement, Terra ne supportait que certains modèles (Phantom 4 RTK, Phantom 4 Pro/Adv, Phantom 4 Multispectral, Matrice 210 RTK V2 avec caméra X7). Au fil des mises à jour, la compatibilité s’est étendue à la nouvelle génération (Matrice 300/350 RTK avec capteurs P1 et L1, Mavic 3 Enterprise et Mavic 3M, etc.). Néanmoins, Terra reste pensé pour l’écosystème DJI : il utilise par exemple les profils de lentilles de caméras DJI pour corriger les images, et la connexion directe au drone pour planifier le vol. Pix4D, de son côté, demande souvent d’utiliser une appli de vol séparée (Pix4D Capture) ou des applis tierces pour la planification, mais il traitera aussi bien des images d’un DJI que d’un Autel Robotics ou même des photos au sol. En résumé, si vous travaillez exclusivement avec du matériel DJI, Terra offre une intégration sans couture. Si vous avez un parc d’équipements variés, Pix4D sera plus flexible.

Prise en main et automatisation : DJI Terra est conçu pour être simple d’utilisation, avec une interface claire et des processus automatisés. Pix4Dmapper, bien que doté d’une interface graphique, a la réputation d’offrir plus de paramètres avancés et donc d’exiger un peu plus de courbe d’apprentissage pour en tirer le meilleur parti. Un utilisateur Terra appréciera la planification de vol intégrée (tout en un seul logiciel) là où avec Pix4D il faut planifier sur une appli mobile puis traiter sur PC séparément. Terra s’adresse donc bien aux professionnels terrain qui veulent de l’efficacité. Pix4D convient peut-être davantage aux experts en photogrammétrie qui souhaitent pouvoir ajuster chaque détail du traitement si nécessaire. Par exemple, Pix4D permet d’éditer les points d’appui, de rejeter ou ajouter manuellement des points de liaison, de rerégler l’étalonnage caméra, etc., ce qui n’est pas possible dans Terra où ces étapes sont entièrement automatiques.

Qualité et précision des résultats : Les deux logiciels produisent des orthophotos et modèles 3D de haute qualité. Pix4Dmapper est reconnu pour pouvoir atteindre des précisions “géomètre” (quelques centimètres d’erreur) à condition d’utiliser des points de contrôle au sol et un bon matériel, ce qui le rend adapté aux levés topographiques officiels. DJI Terra, de son côté, bénéficie de l’usage des données RTK des drones DJI et bientôt de fonctions PPK, ce qui lui permet également d’atteindre des précisions relatives excellentes. Cependant, DJI a été plus prudent sur l’aspect « survey-grade » (grade géomètre) dans ses communications. En pratique, avec un Phantom 4 RTK ou un Matrice 300 RTK + Terra + des GCP, on obtient des résultats comparables à Pix4D. La différence se jouera sur la capacité à contrôler et prouver cette précision. Pix4D génère des rapports détaillés et permet d’ajuster si un point est en dehors de la tolérance. Terra fournit aussi un rapport, mais moins personnalisable. En termes de rendu, certains utilisateurs ont noté que Pix4D excelle dans la netteté des orthophotos et la gestion des couleurs, tandis que Terra peut parfois produire un modèle 3D légèrement moins propre sur les bords ou dans des cas complexes (ceci tend toutefois à s’améliorer avec les mises à jour).

Fonctionnalités avancées : Pix4D propose une suite modulaire de solutions : Pix4Dmapper pour le général, Pix4Dmatic pour les très grands jeux de données, Pix4Dreact pour la cartographie ultra-rapide en situation d’urgence, Pix4Dfields pour l’agriculture, etc. DJI Terra a choisi une approche “tout-en-un” dans un seul logiciel, avec des licences adaptées (un mode Agriculture, un mode Électricité pour LiDAR, etc.). Cela signifie que Pix4D peut avoir des outils spécialisés plus poussés pour certains domaines (par exemple Pix4Dfields a des outils d’analyse d’indices de végétation dédiés que Terra n’a pas natifs). En revanche, Terra propose déjà en standard le support LiDAR, ce qui chez Pix4D nécessiterait un autre outil (comme Pix4Dsurvey couplé à Pix4Dmapper, ou un plugin). Terra a aussi l’avantage de la cartographie temps réel intégrée (pour avoir un aperçu 2D en direct pendant le vol), alors que Pix4D propose cela via Pix4Dreact (en post-traitant très vite après le vol, mais pas exactement en direct pendant le vol).

Coût et licences : Le modèle économique diffère. Pix4Dmapper est disponible soit sous forme de licence perpétuelle avec maintenance annuelle, soit par abonnement mensuel/annuel. C’est un investissement assez lourd pour une petite structure, mais il existe des formules modulaires. DJI Terra se vend principalement en abonnement annuel (avec différentes versions : Agriculture, Pro, etc.) ou en licence perpétuelle pour la version Pro et Cluster. Les tarifs Terra (de l’ordre de quelques milliers d’euros par an pour la Pro) sont comparables à ceux de Pix4Dmapper. Si vous possédez certains drones DJI (par ex. un drone agricole Agras), DJI offre même une licence Terra Agriculture de 1 an incluse. Au final, côté coût, c’est assez équivalent pour un usage professionnel (les deux solutions représentent un investissement significatif, justifié par le gain de temps et de productivité qu’elles apportent).

En somme, DJI Terra vs Pix4D se résume souvent au contexte d’utilisation : Terra est idéal si vous êtes 100% sur du DJI et recherchez une solution intégrée, simple, avec un support LiDAR natif et un workflow terrain-bureau unifié. Pix4D convient si vous avez besoin d’une plus grande polyvalence de sources de données, ou d’outils d’experts pour optimiser chaque paramètre de vos modèles. Dans bien des cas, les résultats obtenus seront comparables, mais l’expérience utilisateur et la philosophie diffèrent. Il n’est d’ailleurs pas rare que certains professionnels utilisent Terra sur le terrain pour l’aperçu rapide, puis retraitent les mêmes données plus en finesse dans Pix4D en bureau d’études. L’important est que DJI Terra a su rattraper en partie son retard sur Pix4D en offrant désormais des capacités avancées, ce qui en fait une alternative crédible et performante, en particulier pour les utilisateurs de drones DJI.

9. Comparaison de DJI Terra avec DroneDeploy

DroneDeploy est une autre solution populaire dans le monde de la cartographie par drone, mais son approche diffère sensiblement de DJI Terra. DroneDeploy se présente comme une plateforme en ligne complète de gestion de données drone, alors que Terra est un logiciel à installer localement. Voici comment ces deux options se comparent.

Mode de déploiement et infrastructure : La distinction majeure tient au fait que DroneDeploy est cloud-based, c’est-à-dire que le traitement des images et le stockage des résultats se font sur des serveurs distants via Internet. L’utilisateur envoie ses images sur la plateforme DroneDeploy, qui se charge de la reconstruction et renvoie les cartes/modèles accessibles depuis un navigateur web. DJI Terra, au contraire, effectue tout le traitement en local sur votre ordinateur (après une activation de licence, une connexion internet n’est plus obligatoire pour l’usage courant). Avantages de DroneDeploy : pas besoin d’un PC très puissant localement, et on peut accéder aux résultats de n’importe où en se connectant à son compte (pratique pour le travail collaboratif ou pour montrer à un client en direct). Inconvénients : cela nécessite une connexion internet haut débit pour uploader des centaines de photos (ce qui peut être un frein sur le terrain, ou dans les zones rurales), et pose la question de la confidentialité (les données sensibles transitent et sont stockées sur le cloud du prestataire). Terra, en étant hors-ligne, garantit un contrôle total des données (apprécié par les secteurs sensibles) mais exige une bonne station de travail pour les gros projets.

Planification de vol : DroneDeploy propose une application mobile de planification de vol (sur tablette ou smartphone) pour piloter le drone et capturer les images nécessaires. Cette appli est bien conçue et compatible avec de nombreux drones (surtout DJI). Cependant, c’est une étape séparée du traitement : on planifie et on vole via l’appli DroneDeploy, puis on rentre au bureau et on transfère les données sur le cloud. DJI Terra intègre la planification au logiciel : on peut planifier et faire voler le drone directement depuis l’ordinateur (relié à la radiocommande). Cette intégration Terra peut être un avantage si on a un PC portable sur site, ou un inconvénient si on préfère tout faire sur une petite tablette en mobilité. En somme, DroneDeploy privilégie une utilisation mobile et connectée, Terra une utilisation ordinateur et locale. Chaque approche a son public.

Fonctionnalités et analyses : DroneDeploy a mis l’accent sur une palette d’outils d’analyse en ligne. Une fois vos cartes générées, la plateforme permet de mesurer, annoter, partager les résultats avec des collaborateurs. Il existe des modules spécifiques intégrés ou additionnels : par exemple, la détection automatique de volumes de stock, l’estimation de comptage de plantes en agriculture, l’inspection de panneaux solaires avec détection des anomalies thermiques (via IA) lorsque l’on charge des orthophotos thermiques, etc. DroneDeploy se positionne comme un guichet unique du traitement intelligent des données drone, avec un fort accent sur la collaboration (plusieurs utilisateurs peuvent accéder aux projets en ligne, laisser des commentaires, etc.). DJI Terra, de son côté, fournit les outils de base (mesures, annotations manuelles) mais n’embarque pas d’IA métier sophistiquée pour reconnaître tel ou tel objet automatiquement. Si votre objectif est d’avoir un outil clé en main qui non seulement fait la carte mais en plus vous sort des indicateurs métiers directement (par exemple, comptage d’arbres, détection de défauts), DroneDeploy ou ses partenaires peuvent avoir de l’avance. Cependant, rien n’empêche d’exporter le résultat Terra dans un autre logiciel d’IA ou d’analyse si besoin, simplement Terra ne le fait pas automatiquement.

Qualité et performance : DroneDeploy fournit généralement d’excellents résultats de cartographie, équivalents à ce que Terra ou Pix4D produiraient. Ils ont l’avantage de puissantes ressources serveur qui peuvent traiter de très gros jeux de données (moyennant des coûts adaptés) sans que l’utilisateur se soucie de la RAM ou du GPU. DJI Terra, sur une machine modeste, pourrait être limité pour un projet de plusieurs milliers de photos, alors que DroneDeploy traitera en cloud (avec possiblement un délai plus long ou un coût plus élevé, mais ça fonctionnera). En revanche, Terra permet de voir ses résultats immédiatement sur place (avec la carte temps réel ou un traitement partiel), ce qui n’est pas faisable avec DroneDeploy sans connexion. Côté précision, les deux acceptent les GCP et produisent des outputs rigoureux. DroneDeploy a récemment ajouté la prise en charge des données RTK des drones DJI récents, donc envoient ces métadonnées au cloud pour améliorer la précision sans GCP.

Support des données LiDAR et multi-capteurs : C’est un point où DJI Terra actuellement prend l’avantage. DroneDeploy est très orienté imagerie RGB (et multispectral à la rigueur), mais il ne supporte pas nativement le traitement de nuages de points LiDAR bruts. Si vous utilisez un capteur comme le Zenmuse L1, vous ne pourrez pas exploiter ses données directement dans DroneDeploy. Il faudrait passer par Terra ou un logiciel tiers pour le LiDAR puis éventuellement uploader le résultat sur DroneDeploy (par exemple un modèle maillé). Terra, avec sa version Électricité, a été conçu pour ces usages LiDAR. Donc pour toutes les nouvelles applications mêlant photogrammétrie et LiDAR, Terra est plus approprié. De même, Terra gère très bien les images obliques multi-angle dans une même reconstruction 3D, ce qui peut être plus complexe à configurer sur DroneDeploy (qui privilégie souvent des vols nadiraux plus simples). En résumé, DroneDeploy convient parfaitement à de la cartographie “classique” de surfaces, mais pour des projets techniques pointus (mix de capteurs, exigences spécifiques), un logiciel dédié comme Terra ou Pix4D sera parfois incontournable.

Coût et abonnement : DroneDeploy fonctionne exclusivement par abonnement, avec différents plans en fonction du nombre de cartes à produire, des fonctionnalités (certains modules avancés ou le support de la haute résolution peuvent être dans des plans supérieurs). Cela peut aller de quelques centaines d’euros par mois pour une utilisation professionnelle limitée, à plusieurs milliers par an pour un usage intensif multi-utilisateurs. Le coût peut rapidement grimper si on ajoute des options. DJI Terra, comme évoqué, est un abonnement annuel fixe (selon version) mais sans limitation du volume de données que vous traitez. Donc, dès lors que vous travaillez très régulièrement sur des projets drone, Terra peut s’avérer plus économique à long terme car vous n’êtes pas facturé à l’usage. En revanche, pour quelqu’un qui fait un projet de temps en temps, DroneDeploy a l’avantage de ne pas nécessiter d’infrastructure ni d’achat logiciel lourd – on peut même payer à la mission via un prestataire, etc.

En conclusion, DJI Terra vs DroneDeploy est un choix qui dépend surtout de votre contexte de travail :

  • Si vous privilégiez le contrôle total des données, l’opérationnel sur le terrain sans dépendre d’internet, et l’intégration poussée avec vos drones DJI et capteurs spéciaux, DJI Terra est la solution appropriée.
  • Si vous avez besoin de collaborer en ligne, de disposer de fonctionnalités analytiques “cloud” prêtes à l’emploi, et que vous ne souhaitez pas gérer le côté informatique du traitement, DroneDeploy sera très attractif.

Beaucoup d’entreprises combinent d’ailleurs les approches : elles utilisent DJI Terra pour les traitements immédiats sur site (par exemple pour valider qu’un vol a bien couvert la zone, ou pour des missions sensibles), puis transfèrent certaines données sur DroneDeploy pour bénéficier des outils de partage et de rapports en ligne destinés à leurs clients ou à la direction. Dans tous les cas, DJI Terra se positionne comme un outil plus technique et autonome, là où DroneDeploy offre une expérience logicielle en service. Il n’y a pas une approche meilleure qu’une autre dans l’absolu ; l’important est d’évaluer vos besoins en termes de flux de travail, de confidentialité et de budget pour choisir la solution ou la combinaison de solutions optimale.

10. Accessoires compatibles et recommandés

Pour tirer pleinement parti de DJI Terra, il est important de disposer des drones et accessoires adaptés qui fourniront les données de la meilleure qualité possible. Voici une liste des principaux équipements compatibles et recommandés avec ce logiciel de cartographie :

Dernière mise à jour le 2025-04-19 / Liens affiliés / Images de l'API Amazon Partenaires

  • Drones DJI Enterprise compatibles : DJI Terra a été conçu main dans la main avec la gamme de drones professionnels de DJI. En premier lieu, on retrouve le DJI Phantom 4 RTK, un drone à capteur 20 MP avec GPS RTK intégré, qui a longtemps été la référence en cartographie aérienne abordable. Sa variante Phantom 4 Multispectral est également supportée pour les applications agricoles. Les nouveaux drones de la série Mavic 3 Enterprise sont eux aussi de parfaits compagnons pour Terra : le Mavic 3E (Enterprise) avec sa caméra grand capteur à obturateur mécanique et option RTK, et le Mavic 3M (Multispectral) pour l’agriculture, s’intègrent dans le flux Terra. Ces drones compacts offrent une grande autonomie et une portabilité tout en capturant des images de haute qualité. Pour les projets plus ambitieux, les drones de la gamme Matrice sont recommandés : le Matrice 300 RTK (ou sa version récente Matrice 350 RTK) excelle en cartographie lorsqu’il est équipé des bons capteurs (nous y venons ci-dessous). À noter que Terra a d’abord supporté aussi le Matrice 210 RTK V2 avec caméra Zenmuse X7, bien que ce combo soit aujourd’hui supplanté par le M300 plus moderne.

  • Caméras et capteurs dédiés : La qualité des données en entrée conditionne celle des résultats en sortie de Terra. DJI propose des caméras spécialement optimisées pour la cartographie. Le capteur photogrammétrique par excellence est la DJI Zenmuse P1, conçu pour le Matrice 300 RTK : il s’agit d’un appareil photo plein format 45 mégapixels monté sur nacelle stabilisée, avec obturateur global. Cette caméra fournit des images d’une clarté exceptionnelle et d’une précision imbattable pour la modélisation 3D de terrains et de bâtiments. Couplée à Terra, la P1 permet de couvrir de très grandes superficies avec moins de photos (grâce à sa haute résolution) tout en obtenant des détails fins. Pour les projets qui requièrent un relevé LiDAR (par exemple lignes électriques, forêt, modèles de terrain sous végétation dense), l’accessoire de choix est le DJI Zenmuse L1. Ce module LiDAR intègre un télémètre laser capable de générer jusqu’à 240 000 points par seconde, ainsi qu’une caméra RGB pour coloriser les points et produire un modèle hybride. Terra est le logiciel recommandé pour traiter les nuages de points issus du L1 : il va calculer la trajectoire avec précision et sortir un nuage géoréférencé exploitable. Pour l’agriculture, comme mentionné, la caméra multispectrale Phantom 4 MS ou le module multispectral du Mavic 3M sont les accessoires nécessaires pour obtenir les différentes bandes spectrales utiles à Terra (rouge, vert, bleu, RedEdge, infrarouge).

  • Module D-RTK 2 (GPS de base au sol) : Afin d’obtenir la meilleure précision géographique, il est fortement conseillé d’utiliser un module GNSS de base au sol lors de vos vols cartographiques. Le DJI D-RTK 2 Mobile Station est conçu pour se connecter aux drones DJI (Phantom 4 RTK, Mavic 3E, Matrice 300 RTK…) et leur fournir en temps réel des corrections différentielles GNSS. En pratique, cela permet au drone de géolocaliser chaque photo avec une précision centimétrique (plutôt que métrique avec le GPS seul). DJI Terra bénéficiera ainsi de ces métadonnées précises pour aligner les images sans drift et produire des modèles utilisables pour des mesures précises. Le D-RTK 2 est robuste, étanche et peut s’installer sur un trépied sur le terrain ou sur le toit d’un véhicule. C’est un accessoire quasi-indispensable si l’on vise de la cartographie de haute précision sans point de contrôle au sol, ou simplement pour fiabiliser les résultats.

  • Cibles et points de contrôle au sol : Même avec un drone RTK, certains projets exigeront d’établir des points de contrôle sur le terrain. Il est donc recommandé de disposer de mires de calage (grandes cibles contrastées) à poser à des endroits connus, ainsi que d’un récepteur GNSS de relevé (type rover RTK) pour mesurer précisément leur position. Ces points, une fois intégrés dans Terra, servent à recaler le modèle. Ils agissent comme accessoires “logiciels” plus que matériels, mais méritent d’être mentionnés car ils augmentent la fiabilité de vos livrables, notamment si ceux-ci doivent être comparés à d’autres relevés ou servir de base à des études cadastrales. DJI Terra facilite l’import de ces points (format CSV par exemple) et possède même une fonction d’auto-identification des marqueurs sur les photos pour gagner du temps.

  • Ordinateur performant : Côté matériel informatique, bien qu’il ne s’agisse pas d’un accessoire DJI à proprement parler, c’est un élément à ne pas négliger pour utiliser Terra confortablement. Prévoyez un PC avec processeur puissant, grande quantité de RAM (32 Go minimum, 64 Go recommandés pour les gros projets) et surtout une carte graphique NVIDIA dotée d’au moins 4 à 8 Go de mémoire dédiée. Le moteur de Terra tire parti du GPU pour accélérer les calculs 3D. Un SSD rapide pour stocker les données temporaires est également conseillé. Par exemple, de nombreux utilisateurs optent pour des stations de travail portables type Dell Precision ou MSI Creator avec un GPU RTX 3070 ou supérieur et 64 Go de RAM pour être à l’aise. Ce type de configuration permet de traiter plusieurs centaines voire quelques milliers de photos sans encombre. Sans un ordinateur adapté, l’expérience Terra peut être lente, donc cet investissement est à considérer comme un “accessoire” essentiel pour qui veut utiliser le logiciel de façon professionnelle.

  • Batteries supplémentaires et chargeurs : En opération de cartographie, il est fréquent de devoir enchaîner plusieurs vols pour couvrir la zone voulue. Disposer de batteries de rechange pour votre drone est donc crucial afin de minimiser les interruptions. Par exemple, pour un Phantom 4 RTK ou un Mavic 3E, avoir 3 ou 4 batteries permet de voler quasiment en continu (le temps que l’une se recharge pendant que l’autre est en cours d’utilisation). Un chargeur multiple ou une station de recharge portable peut aussi s’avérer utile sur le terrain. Ces accessoires n’impactent pas directement le fonctionnement du logiciel Terra, mais en condition réelle ils déterminent votre capacité à collecter toutes les données nécessaires sans perdre de temps. Terra ne peut traiter que les images que vous avez pu capturer : assurer l’endurance logistique des vols fait partie intégrante d’une mission réussie.

  • Supports et stockage de données : Avoir des cartes microSD de bonne capacité et vitesse (UHS-3 ou V30 minimum) est recommandé pour les drones, car les missions de photogrammétrie génèrent beaucoup de photos haute résolution en peu de temps. Une carte lente pourrait ralentir la cadence de prise de vue. De même, prévoyez un disque dur externe ou un SSD portable pour sauvegarder vos jeux de photos et vos résultats Terra, surtout si vous travaillez sur le terrain loin de votre station principale. La redondance des sauvegardes est une bonne pratique dans ce métier, afin d’éviter de tout reperdre en cas de panne d’un support.

En synthèse, l’écosystème DJI offre tout ce qu’il faut autour de Terra pour réussir vos projets : depuis le drone adéquat selon votre usage (précision, multispectral, LiDAR), en passant par les modules de précision (D-RTK 2), jusqu’aux consommables (batteries, stockage). S’équiper avec ces accessoires maximise la qualité des données et la fluidité de vos opérations, ce qui au final permet à DJI Terra de délivrer tout son potentiel. Avant de vous lancer dans un projet, assurez-vous de la compatibilité de votre drone et capteur avec Terra et n’hésitez pas à investir dans les accessoires clés – c’est un gage de résultats optimaux et d’une expérience utilisateur sans encombre.

11. FAQ sur DJI Terra

Q : Quels drones sont compatibles avec DJI Terra ?
R : DJI Terra est principalement compatible avec les drones DJI de gamme professionnelle/entreprise. Historiquement, il supporte très bien le Phantom 4 RTK (et toute la série Phantom 4 en général) ainsi que le Phantom 4 Multispectral. Les drones récents de la gamme Enterprise sont également pris en charge : par exemple, le Mavic 3 Enterprise (M3E) et Mavic 3 Multispectral (M3M) fonctionnent avec Terra, de même que les Matrice 300 RTK / 350 RTK équipés de caméras comme la Zenmuse P1 (photogrammétrie) ou le capteur LiDAR Zenmuse L1. D’autres drones plus anciens comme le Matrice 210 RTK V2 avec caméra X7 peuvent aussi être utilisés. En revanche, Terra n’est pas destiné aux drones grand public (Mavic Air, Mini, etc.) ni aux appareils non-DJI. Il est toujours recommandé de vérifier la liste officielle de compatibilité sur le site de DJI, car celle-ci s’élargit avec les mises à jour.

Dernière mise à jour le 2025-04-19 / Liens affiliés / Images de l'API Amazon Partenaires

Q : Quelle configuration PC est recommandée pour utiliser DJI Terra ?
R : Pour reconstruire en 3D des cartes et modèles, DJI Terra effectue des calculs intensifs. Il est donc conseillé d’avoir un ordinateur performant. La configuration minimale indiquée est Windows 10 (64 bits), un processeur Intel i7 ou équivalent, 32 Go de RAM et une carte graphique avec 4 Go de VRAM (supportant CUDA – donc NVIDIA de préférence). En pratique, pour un usage confortable, on préconise 64 Go de mémoire vive et une carte graphique NVIDIA série RTX (exemple : RTX 3070 ou 3080) avec 8 Go ou plus, surtout si vous traitez régulièrement plus de 1000 photos. Un SSD rapide (plusieurs centaines de Go) est également souhaitable pour stocker les données temporaires durant le traitement. Avec une telle machine, les traitements s’exécuteront beaucoup plus vite et Terra sera plus réactif. Notez que Terra peut fonctionner sur un ordinateur portable puissant, ce qui est pratique pour une utilisation terrain, mais veillez à ce qu’il dispose d’un bon système de refroidissement car les calculs peuvent le solliciter fortement.

Q : DJI Terra nécessite-t-il une connexion internet pour fonctionner ?
R : Pas durant les opérations de cartographie elles-mêmes. DJI Terra peut tout à fait fonctionner hors ligne une fois qu’il est activé. L’étape initiale d’activation de la licence (lors de l’installation) requiert internet pour vérifier la clé et lier la licence à votre appareil. Après cela, vous pouvez utiliser Terra sur le terrain sans connexion : planifier, piloter le drone et traiter les données localement ne pose aucun problème hors connexion. Même les licences dites “en ligne” fonctionnent hors ligne une fois le login effectué (il est juste nécessaire de se reconnecter au bout d’une certaine période pour vérifier la validité, mais pas en permanence). DJI propose aussi des licences “offline” pour les environnements sécurisés sans aucune connexion. En résumé, la connexion internet est uniquement requise pour la gestion de licence et les mises à jour du logiciel. Ceci distingue Terra des solutions cloud qui, elles, ont besoin d’internet pour uploader les images et récupérer les résultats.

Q : Quels types de sorties et formats puis-je obtenir avec DJI Terra ?
R : DJI Terra génère plusieurs types de produits cartographiques en fonction de vos traitements. Les principaux sont : l’orthophoto 2D (une image géoréférencée couvrant la zone survolée, en GeoTIFF généralement), le nuage de points (ensemble de points 3D représentant la surface, exportable en .las par exemple), le modèle 3D texturé (maillage triangulé + texture, exportable en .obj ou .ply), et les Modèles Numériques d’Élévation (MNT ou MNS selon que l’on garde ou non la végétation/bâtiments, souvent exportés en GeoTIFF ou en ASCII Grid). Terra permet également d’extraire des courbes de niveau depuis le MNT, typiquement exportées en DXF ou SHP (SIG). Côté rapports, un rapport PDF de qualité peut être généré. Enfin, Terra supporte divers systèmes de coordonnées et projections : vous pouvez choisir le système de sortie (par exemple WGS84 / UTM, ou un système local national) ce qui est très utile pour intégrer les données dans vos plans. DJI a aussi annoncé la prise en charge de formats additionnels comme LandXML et GeoJSON pour faciliter encore plus l’export vers des outils tiers.

Q : Comment DJI Terra est-il commercialisé ? Y a-t-il une version d’essai ?
R : DJI Terra est un logiciel professionnel payant, proposé sous forme de licences. Il existe plusieurs éditions en fonction des usages : la licence “Agriculture” (limitée à certaines fonctions utiles pour l’agro, fournie gratuitement pendant 1 an avec l’achat de drones agricoles DJI), la licence “Pro” (version complète photogrammétrie, disponible en abonnement 1 an ou en achat définitif avec maintenance), la licence “Electricity” (qui inclut en plus le support avancé du LiDAR, plutôt destinée aux compagnies de réseaux électriques, en abonnement), et une licence “Cluster” (pour faire du traitement distribué sur plusieurs PC, utile aux très gros projets, vendue en version permanente). Pour un utilisateur classique de cartographie, c’est la version Pro qui est la plus indiquée. DJI propose une version d’essai gratuite de Terra, généralement valable 14 jours, afin de tester l’ensemble des fonctionnalités avant de s’engager. On peut la télécharger depuis le site officiel et l’activer temporairement. Côté tarif, à titre indicatif, la licence Pro annuelle avoisine les 2000 € (le prix exact pouvant varier selon les régions/promotion) et la licence perpétuelle Pro autour de 3000 € – ces chiffres évoluent, il convient de consulter un revendeur DJI Enterprise pour un devis à jour. L’investissement peut sembler conséquent, mais est vite rentabilisé pour une entreprise qui utilise Terra sur des projets réguliers.

Q : Est-ce que DJI Terra supporte les points de contrôle au sol (GCP) et le PPK ?
R : Oui. DJI Terra permet d’importer des GCP (Ground Control Points) afin d’améliorer la précision absolue de vos cartes et modèles. Dans l’interface, une section est dédiée à la gestion des GCP : vous pouvez renseigner les coordonnées précises de points que l’on voit sur les images (comme des mires placées au sol), puis pointer ces points sur quelques photos concernées. Terra recalcule alors le modèle en ajustant pour que ces points tombent aux coordonnées fournies, ce qui corrige les éventuels écarts GPS initiaux. Concernant le PPK (Post Processed Kinematic), c’est une fonctionnalité relativement récente : elle permet d’utiliser les données d’une base GNSS enregistrées pendant le vol pour affiner la géolocalisation des photos après coup (plutôt qu’en temps réel). DJI a introduit dans Terra la possibilité d’injecter des données base statiques et de recalculer les positions images, ce qui est l’essence du PPK. Cette fonction est particulièrement utile si le signal RTK temps réel a été perdu durant le vol ou si l’on veut obtenir la meilleure précision possible en post-traitement. En résumé, Terra offre une panoplie complète d’outils de géoréférencement précis : RTK en temps réel, GCP manuels, et PPK en différé – de quoi satisfaire aux exigences des relevés professionnels.

Q : Le logiciel DJI Terra est-il disponible en français et dispose-t-il d’un support technique ?
R : Oui, l’interface de DJI Terra peut être utilisée en plusieurs langues, dont le français. On peut choisir la langue dans les paramètres du logiciel, ce qui rend son utilisation plus confortable pour les non-anglophones (traduction des menus, boîtes de dialogue, etc.). Quant au support, en tant que produit DJI Enterprise, Terra bénéficie du support technique de DJI et de son réseau de distributeurs. En France, par exemple, les revendeurs officiels DJI Enterprise peuvent assister les clients pour l’installation, la prise en main et la résolution de problèmes éventuels sur Terra. DJI propose également des documentations, manuels PDF et un forum communautaire (Forum DJI Enterprise) où l’on peut échanger avec d’autres utilisateurs. Enfin, des mises à jour régulières sont publiées par DJI – il est recommandé de les installer car elles apportent souvent de nouvelles fonctionnalités et corrections (par exemple, amélioration de l’algorithme, compatibilité avec de nouveaux drones ou caméras, etc.). Le suivi du logiciel est actif, ce qui est rassurant pour un outil appelé à évoluer avec les besoins du marché.

12. Conclusion

DJI Terra s’est imposé en quelques années comme un allié incontournable des professionnels du drone désireux de transformer rapidement leurs données aériennes en informations exploitables. Tout au long de cet article, nous avons parcouru ses nombreuses fonctionnalités, depuis la planification de missions automatisées jusqu’à la génération de cartes 2D et de modèles 3D d’une grande précision. Que ce soit pour un agriculteur souhaitant surveiller la santé de ses cultures, un ingénieur supervisant un chantier ou un gestionnaire d’infrastructures cherchant à optimiser la maintenance de son réseau, Terra offre une solution sur mesure, intégrée et efficace.

L’un des atouts majeurs de DJI Terra est son intégration harmonieuse avec l’écosystème DJI. En combinant le logiciel avec les drones, caméras et accessoires de la marque, l’utilisateur bénéficie d’un flux de travail fluide où chaque élément se complète : le drone capture des images de qualité, Terra les traite intelligemment en exploitant les données de vol, et les résultats sont immédiatement utilisables sur le terrain comme au bureau. Cette synergie se traduit par un gain de temps substantiel et une réduction des erreurs, ce qui, in fine, augmente la productivité et la fiabilité des projets menés.

Bien entendu, le choix d’un logiciel de cartographie dépend aussi des besoins spécifiques de chacun. Nous avons comparé DJI Terra à d’autres solutions comme Pix4D et DroneDeploy : Terra se distingue par son approche tout-en-un locale et sa simplicité pour l’opérateur drone, là où d’autres privilégient l’exhaustivité d’options expertes ou le tout cloud. Il ressort que DJI Terra est particulièrement indiqué pour ceux qui opèrent principalement avec du matériel DJI et qui cherchent une solution robuste, évolutive et sans dépendance internet. Ses performances en constante amélioration (notamment en photogrammétrie pure et en intégration du LiDAR) lui permettent désormais de rivaliser avec les leaders du secteur.

En choisissant DJI Terra, vous investissez dans un outil qui non seulement vous donnera des résultats concrets (cartes, modèles, mesures) pour vos besoins immédiats, mais qui s’inscrit aussi dans une vision à long terme de la digitalisation par drone. Avec la montée en puissance des technologies de numérisation 3D et la demande accrue de données géospatiales à jour, avoir la maîtrise de toute la chaîne de valeur – de l’acquisition à l’exploitation des données – devient un avantage compétitif. DJI Terra vous offre cette maîtrise, tout en restant accessible aux non-spécialistes grâce à une interface claire et une automatisation poussée des tâches complexes.

En conclusion, que vous soyez un télépilote professionnel cherchant à élargir votre offre de services, une entreprise souhaitant internaliser ses opérations de cartographie drone, ou un passionné exigeant désireux de modéliser le monde qui l’entoure, DJI Terra saura vous accompagner dans vos projets. N’hésitez pas à profiter de la version d’essai pour vous faire la main, à vous former via les ressources DJI ou auprès de revendeurs, et à comparer par vous-même les atouts de cette solution. Il y a fort à parier que, une fois adoptée, DJI Terra devienne un élément central de votre workflow drone, transformant vos vols en données actionnables et vos idées en réalisations concrètes.